[BackGround] Omega

On l'appelle "celle qui ne dort jamais", "La Capitale", ou encore "Le Sanctuaire", tant d'appellatifs pour identifier Sanctum.
La douceur des vents parcouraient ses rues, s'écrasant timidement contre le visage du beau peuple d'Atreia. Daevas, marchands Shugo, passants ou encore aventuriers étaient en parfaite harmonie : Les conversations n'allaient que dans un sens et les pensées étaient toutes bienveillantes les unes envers les autres. Sanctum semblait être l'endroit le plus chaleureux d'Atreia.
Je fais parti de la noblesse du Sanctuaire, ce qui est synonyme d'une enfance heureuse et à l'abri du besoin, une enfance légère et chaleureuse, une enfance à l'image d'Elysea.
Je n'avais qu'une douzaines d'années que mon père m'emmenais au Colisée pour le voir combattre :

A l'entrée du Colisée, ces mots se précipitèrent à ma bouche : Père, écrases-les jusqu'à ce qu'ils implorent ta pitié !
Esquissant un léger sourire, mon père répondit : Le but n'est pas d'humilier ni vaincre, ce sont des frères d'armes, le but sera d'apprendre et de resserrer nos liens. C'est ce qu'on appelle, un entraînement. Les portes s'ouvrirent et il entra dans l'arène, qui servait de camp d'entraînement.
-Ne me prends pas pour un imbécile non plus. Murmurai-je en rejoignant les tribunes en compagnie de ma mère.

Soulevant son espadon aussi grand que lui, mon père rejoignait aussitôt les autres combattants qui, en le voyant arrivé, s'empressèrent de le défier. A cinq contre un seul, ils ne le tenir pas tête. Sa technique et son expérience guidaient ses pas et ses adversaires abandonnèrent. Il était un gladiateur hors-pair.

Une fois de retour dans l'habitat de mes parents, remarqué parmi les autres par sa beauté, la vie reprenait son cour. Mon père était Daeva et chef de légion, combattant les Asmodiens et Balaurs. Ma mère, elle, était une Elyséenne renommée par son passé d'aède, qu'elle a dût sacrifier pour mon éducation.
Quelques années passèrent dans cette même tranquillité. Petit à petit, je préférais faire la cours aux jeunes femmes, plutôt que de voir mon père combattre et d'en apprendre plus sur l'art des gladiateurs. J'étais devenus plus insolent encore, plus arrogant, j'avais horreur de l'épuisement physique. Ma mère me reprochait souvent la nuance entre moi et mon père qui, combattait comme un virtuose tandis que je ne valait pas mieux qu'un Worg tenant une épée.
Mon meilleur ami, Hector, s'entraînait sans arrêt. Il était comme un frère, n'ayant pas de frère ni de sœurs et moi non plus, notre amitié n'était que renforcée. Ce qui frappait le plus, était notre différence à la fois physique et moral : il était grand et blond, humble et serviable...
Ayant fait ses preuves auprès de plusieurs légions et d'habitants en détresse dans des contrées reculées, il acquis ses ailes de daeva bien avant moi et choisit d'en apprendre plus sur la discipline des Templiers.
Je cumulais mon retard et mes amis, petit à petit, devenaient de jeunes daevas responsables. Sans le moindre complexe, je chômais à mes devoirs sous les yeux attristés de mes parents.